T’arrives dans le cabinet, tu parles antécédents bla bla bla, tu baisses ta culotte, tu t’installes bien inconfortablement et tu attends que ça passe en papotant. Tu remets ta culotte, tu payes tu sors.

Ne me dis pas que chez toi c’est différent, non, chez ton gynéco j’en suis sure c’est tout pareil !

Alors en arrivant à Bordeaux j’ai posé LA questions aux copines. Quel(le) gynéco ?

Elles ont été unanimes en m’indiquant la seule, l’unique, la meilleure.  

J’y suis donc allée la fleure au fusil, super confiante, ultra détendue… J’arrive, la secrétaire me détaille de pied en cape. L’accueil glacial me calme un peu. J’attends. La secrétaire m’annonce dans le cabinet. Je l’entends clairement dire dans un pseudo murmure « vous verrez y’a du boulot ». Elle revient et m’indique que la voie est libre. Je lui jette mon regard le plus dédaigneux. Non mais…

J’entre dans le cabinet et suis accueillie par une femme entre deux âges. L’air aimable. Elle aussi me détaille avec un petit sourire en coin. Je suis pas over à l’aise. Elle me propose enfin de m’asseoir. Je lui file ma carte vitale et commence à déballer ma life. Elle n’écoute pas. 

Elle dit « vous aimez votre nez? » 

Je suis stoppée en plein vol. « Quoi ? comment ? » 

– « Oui parce que votre nez pourrait largement être amélioré, et y’a pas que ça d’ailleurs… »

– « Pardon ? On peut retourner à nos moutons là, j’ai pas la journée ? »

La gynéco semble se reprendre. Elle m’indique la table d’auscultation et commence à bosser. Elle m’ausculte comme d’hab. Et puis là elle dégaine un feutre et paf commence à me gribouiller. J’halluciiiiiiiiiiiiiine !

Elle est folle cette gynéco. Je lui pique son feutre et l’engueule. Un coup d’oeil dans la glace me laisse sans voix. J’ai des traits plein la troche ! Profitant de mon inattention la gynéco me pousse contre le mur et commence à tracer des traits là, là et là sur mes fesses. Je me débats et parviens à me retourner. J’ai toujours le feutre dans la main, je lui tire un trait sur toute la largeur du front ! Ha ha ha elle ne s’y attendait pas. J’en profite pour la repousser, remonter ma culotte et sauter dans mon jeans. Je la re-engueule quand même faut pas pousser !

Je me barre sans payer laissant la gynéco pleurant et hurlant « Je VEUX plus être gynécoooooooo. »

Heureusement j’habite pas loin du cabinet, il est tôt, je passe inaperçue. Mais les copines sont réveillées par téléphone et en fanfare s’il vous plaît. Elles découvrent, soi-disant, que leur « gynéco en or » est folle dingo.

Les coups de feutre s’en vont tout de suite, ouf ! Perso je vais changer de gynéco.